Pilotes de ligne : des banlieusards de l'air ?

Publié le par UDB-Saint-Herblain Loire Erdre

Pilote AerobuzzOn parle aéroport, on parle parfois des pilotes qui parlent d'aéroport, mais rarement des pilotes eux-mêmes, qui ont aussi une vie avant et après le travail. Et qui ne sont pas tous inscrits au club de "ceux qui doutent de la pertinence du transfert, etc), tant s'en faut !

D'un pilote joint indirectement à propos, précisément, de l'aéroport dont on parle le plus, j'avais appris que de nombreux pilotes de ligne ne résidaient pas à proximité de leur lieu de travail. Mais comment définir leur lieu de travail, d'ailleurs ? Leur cas ressemble assez à celui des marins. On peut dire que leur port d'attache est l'aéroport dans lequel ils commencent le plus souvent leurs "rotations". Au fil de leur carrière, cet aéroport d'attache change évidemment, et si rien ne les y oblige, pourquoi déménageraient-ils ?
Ainsi, disait ce pilote, il n'est pas rare que des pilotes dont l'aéroport d'attache est Roissy ou Orly soient domiciliés dans le midi ou en Bretagne, à proximité raisonnable d'un aéroport assurant des liaisons quodidiennes avec la plateforme parisienne. Et, transportés aux tarifs maison, ils vont en "banlieusards de l'air" prendre leur service à Paris, mais ...en avion. D'autres, au contraire, rentrent le soir aux commandes.

Le frère d'un pilote habitant près de Lorient confirme que ce dernier prend ainsi régulièrement l'avion à Lann-Bihouée (civil) pour aller reprendre ses rotations à Paris. Ce n'est pas un chaud partisan de la diminution des navettes entre la Bretagne et Paris !

Sur le site www.aeroweb.fr, où s'exprient des jeunes rêvant d'être pilotes, un autre pilote précise qu'il n'est pas rare non plus que des pilotes résident à l'étranger.

Un autre indique que les pilotes habitant "la province" trouvent intéressante la récente création de bases Air France à Marseille, Nice et Toulouse, où les avions peuvent stationner avant de reprendre leurs rotation, au lieu de rentrer à Roissy pour les opérations d'entretien et de maintenance. L'innovation est néanmoins liée à l'intérêt pour les compagnies du groupe d'éviter les rentrées d'appareils sur Paris et de permettre aux pilotes un temps de vol utile plus long. La poursuite de ou l'arrêt de cette "expérience" - à laquelle certains songent pour N.-D.-des-Landes, paraît susciter des controverses
Je ne fais pour ma part que découvrir le sujet, qu'il me paraît intéressant de mieux maîtriser car il peut éclairer certains aspects des débats d'actualité sur le transport aérien.

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Illustration empruntée au site www.aerobuzz.fr.

Publié dans Transports

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